par Jean-Michel Belot
PARIS, 2 avril (Reuters) - Thales TCFP.PA a annoncé mardi
avoir finalisé le rachat pour 4,8 milliards d'euros de Gemalto
GTO.AS , une opération annoncée 15 mois plus tôt qui permet au
groupe de se renforcer dans des technologies clefs de l'internet
des objets, de la biométrie ou encore la cybersécurité.
Avec cette acquisition, le groupe, qui se voit désormais
comme l'un des leaders de la "tech" européenne, pourra mobiliser
plus d'un milliard d'euros de R&D autofinancée pour un chiffre
d'affaires de 19 milliards et un effectif de 80.000 salariés.
Gemalto apporte notamment dans la corbeille sa technologie
d'identité numérique - issue de son activité historique de
cartes à puce bancaires - qui permet de fournir un "passeport
numérique", brique de base permettant d'identifier chaque objet
connecté, qu'il s'agisse d'une montre ou d'une automobile.
Le groupe permettra également de renforcer les activités de
Thales dans la protection des données et la cybersécurité.
"C'est en train de devenir un enjeu majeur pour les
institutions, pour les sociétés, pour les Etats. La combinaison
de Gemalto et de Thales constitue un leader mondial dans ce
domaine", a souligné le PDG, Patrice Caine, lors d'une
conférence de presse téléphonique.
Dans l'internet des objets, l'automobile est déjà un marché
important pour Gemalto, qui pourrait se trouver renforcé par les
capacités de cybersécurité de Thales, a-t-il ajouté.
"IDENTIFICATION SILENCIEUSE" POUR SÉCURISER LES TRANSACTIONS
L'utilisation de l'intelligence artificielle ajoutera par
ailleurs une couche de sécurité supplémentaire en matière
d'authentification des transactions sur internet, un point fort
de Gemalto. Les systèmes "d'identification silencieuse" de
Thales permettent en effet d'authentifier numériquement
l'utilisateur par la manière dont il tape sur son ordinateur où
sa tablette, sur le modèle de la graphologie pour l'écriture
manuscrite.
Avec cette opération, le groupe - qui est également présent
dans l'aéronautique, l'espace, les transports et la défense -
renforcera également sa présence à l'international, en Amérique
du Nord, en Amérique latine, en Asie et en Inde, où le groupe
est l'une des principaux bénéficiaires au côté de Dassault
Aviation AVMD.PA du contrat d'avions de combat Rafale.
Thales, qui estime que ce rapprochement générera en rythme
de croisière des synergies annuelles de coût avant impôt
comprises entre 100 et 150 millions d'euros en 2022 détaillera à
l'automne les synergies de revenus attendues à l'occasion d'une
journée investisseurs. L'actualisation des objectifs 2019 du
groupe afin d'y intégrer Gemalto interviendra pour sa part avant
l'été.
Gemalto est consolidé à partir du 1er avril 2019 dans les
comtes de Thales, qui détient à ce stade 85,58% du capital et a
rouvert son offre sur le solde jusqu'au 15 avril prochain.
(Jean-Michel Bélot, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)
Thales devient un leader européen de la "tech" avec Gemalto
information fournie par Reuters 02/04/2019 à 07:31
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